jeudi 5 juillet 2007

Où je comprends Céline

Ce soir, il y avait à la TV l'émission de Yann Arthus-Bertrand. Nous finissions de manger. Les couverts résonnaient. L'écran parlait de la déforestation (en quelques années, 30 pays sans leur forêt vierge), de la disparition de diverses espèces (environ une toutes les 18 minutes), etc.

Les grands thèmes.

Au bout de dix minutes, je suis partie. Comme une coupable, dans ma chambre, ma cellule de pensée, des livres et leurs idées éparpillés dedans.

On avait raison. Tout n'est que poussière. Ce n'est qu'ici qu'on peut rencontrer notre propre éternité. De lâcheté, ou même pire, d'intérêt. Et cette fichue trouille qui nous macère l'estomac, les rides, le style... Coupables, et tournant en rond, comme le prisonnier dans sa cellule, comme le poisson rouge n'ayant pas de mémoire.

Merde, quoi.

Je fixe le mur blanc. L'angoisse.

Ô monde, monde étranglé, ventre froid !
Même pas symbole, mais néant !*








[et après ce silence, ce tableau peint de désespoir, je repris tranquillement ma place entre les pages, car cette culpabilité n'est que conscience humaine, bonne parfois, entre deux lèvres, deux pages, deux discours en tant que maître]

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* Henri Michaux, La nuit remue

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